Avis de soutenance de thèse de Falilou DIALLO

mercredi 20 janvier 2021 à 9h, à Dakar (Sénégal)
 
 Impacts du recyclage des produits résiduaires organiques sur le sol, la qualité et les rendements des cultures maraîchères en zone tropicale

 
 Lien de connexion TEAMS :  https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3a5373bc037a32404994ed0cd6e28c2b78%40thread.tacv2/1610459079991?context=%7b%22Tid%22%3a%22991051f8-f55d-4e95-a632-64365e3fb4a3%22%2c%22Oid%22%3a%22435869e3-40cf-4819-aa17-ccf29ec5db97%22%7d

 Membres du jury :

Président du jury :  Pr Kandioura NOBA (UCAD)
Rapporteurs :
Dr Ndeye Y. B. NDOUR (ISRA)
Pr Saliou NDIAYE (ENSA)
Pr Saïdou N. SALL (UGB)
Examinateurs :
Dr Emmanuel DOELSCH (CIRAD)
Dr Babacar LABOU (UCAD)
Directeurs de thèse :
Pr Karamoko DIARRA (UCAD)
Dr Frédéric FEDER (CIRAD)

Mots-clés :  agriculteur périurbain, agriculture biologique, matière organique, Arénosol, Fluvisol, bioagrésseur, rendement, élément trace métallique, zone tropicale.

Résumé :
Les modalités d’apports mal maîtrisés de produits résiduaires organiques (PRO) sur les sols tropicaux peuvent induire des conséquences agronomiques et environnementales. Afin d’évaluer des systèmes de production agro-écologiques maraîchers procurant un compromis entre rendement élevé, protection durable de l’environnement et qualité des cultures, différentes pratiques culturales ont été réalisées. Une expérience initiale a permis de comparer, la productivité en serre d’un arénosol et d’un fluvisol exploités depuis plus de quarante ans, respectivement Ar40 et FL40 avec les mêmes sols situés à proximité mais n’ayant jamais été exploité, respectivement Ar0 et FL0. Puis, de 2016 à 2018, sur un arénosol (région des Niayes, Sénégal), chaque cycle de chaque rotation tomate/laitue/carotte a été fertilisé de manière optimale par de l’engrais minéral NPK (T100). À une dose semblable et à la dose double, en équivalent engrais NPK, trois PRO ont été apportés : une boue de station d’épuration (BS100 et BS200), un digestat de méthanisation de bouse de vache (DM100 et DM200) et une litière de volaille (LV100 et LV200). Les dispositifs étaient randomisés avec trois répétitions par traitement. Les résultats ont montré que les niveaux de production de laitue d’Ar40 et de FL0 étaient supérieurs à ceux d’Ar0 et de FL40 respectivement pour le premier cycle. Pour les cycles suivants, Ar0 a montré le même niveau de production que Ar40, mais les niveaux de production de laitue de FL40 étaient supérieurs à ceux de FL0. Pour les essais au champ, les apports de BS ont amélioré le stock de Corg. et de N total dans le sol. Ceux de LV ont maintenu le pH entre 6,5 et 7 dans la couche 0-10 cm du sol au cours des cycles. Les apports des PRO n’ont pas entrainé une contamination quantifiable du sol en élément trace métalique (ETM). La croissance et les rendements les plus élevés ont été obtenus dans les traitements LV, du fait d’une minéralisation forte et rapide au début du cycle de culture comparativement aux autres PRO bien que les doses aient été équivalentes. Pour les cultures de tomate, les traitements n’ont pas montré de différences significatives. L’incidence moyenne des bio-agresseurs a été plus élevée sur les cultures traitées par les PRO, exceptés l’incidence des nécroses racinaires, des nématodes et du virus du TYLCV respectivement, sur les laitues, les carottes et les tomates. Les teneurs en Cd dans les légumes cultivés ont dépassé les limites préconisées par l’OMS (0,1 mg/kg), de même les teneurs en Pb dans les laitues après le premier cycle (>0,3 mg/kg). La répétition des apports de PRO a amélioré le rendement et l’apparence des légumes grâce aux arrières-effets fertilisants des PRO. Il serait également utile de prendre en compte ces aspects sur une période plus longue. Mots-clés : agriculteur périurbain, agriculture biologique, matière organique, Arénosol, Fluvisol, bioagrésseur, rendement, élément trace métallique, zone tropicale.